Le chimigramme, est un procédé alternatif à la peinture et à la photographie, révélé par l’artiste belge Pierre CORDIER en 1956. Il suffit d’appliquer révélateur et fixateur directement sur du papier photosensible mais on peut ajouter diverses matières liantes tels vernis ou produits alimentaires. A l’inverse du développement photographique, le chimigramme peut se réaliser en pleine lumière.
J’ai réalisé́ cette série dans mon jardin ensoleillé et silencieux d’un printemps 2020 confiné.
Dès les premiers essais, j’ai découvert des formes organiques comparables à celles de mes peintures, mais en plus complexes et plus petites. On aurait pu se croire face à une macrophotographie scientifique d’organismes vivants.
D’autant qu’une fois les matières ajoutées – pour moi huile de coco et réduction de vinaigre balsamique- et le papier choisis, une fois le dessin tracé, l’œuvre semble devenir la propre actrice de sa vie, seulement influencée par les paramètres extérieurs. Et mon travail d’artiste consiste à utiliser à la fois mon intuition et l’analyse minutieuse de mes différents essais pour guider la transformation.